lundi 26 février 2018

Les verbes défectueux suite

Les innovations développées par les dialectes maghrébins dans la conjugaison des verbes défectueux visent, comme dit précédemment, à faire apparaître le plus possible la semi-consonne finale du verbes. Ces innovations semblent se répartir dans les dialectes sous formes de strates ou niveau: Le premier niveau regroupant des innovations partagées par le plus grand nombre de dialectes, au sein de ces dialectes, un groupe plus restreint connait d'autres innovations, et ainsi de suite. On peut définir ainsi 4 niveaux selon le degré d'innovation du dialecte.

Niveau 1

Ce premier niveau concerne la conjugaison à l'accompli au  singulier féminin et au pluriel de l'ensemble pour l'ensemble des verbes défectueux. En arabe classique,  pour l'accompli, contrairement à la situation uniformisé des dialectes, il y a plusieurs conjugaison possible selon la nature de la semi-consonne du verbe défectueux: ي و أ ؤ ئ.  Les hamza ont globalement disparu des dialectes maghrébins, de même que les verbes se terminant en و, voici les conjugaisons qui nous intéressent:

مَشَت maşat Elle s'en est allé.
مَشَوا maşaw Ils s'en sont allés.

L'innovation en question fait de ces verbes مشات مشاوا mşāt mşāw en faisant apparaître une voyelle longue pour mieux exprimer la semi consonne final. 

*Les dialectes n'ayant pas adoptés cette innovation ont respectivement مشت مشوا mşet mşū. Ce sont:
Tout les parlers libyens, les ruraux tunisiens dans leurs grande majorité, et ceux de l’extrême est Algérien (Tebessa, Touggourt, El Oued).

remarque 1: Notez que les verbes comportant anciennement un hamza (parmi lequel des verbes très basiques comme يقرأ يجئ يخرأ (lire, venir, déféquer) font قرأوا et جأوا avec un long "a", ce qui fait que les parlers innovants sont paradoxalement pour ces verbes précis plus proches de la forme classique.

remarque 2: Le dialecte égyptien du Caire a également développé une innovation pour faire apparaître la semi-consonne finale: مِشْيِت مِشْيِوا mişy et mişyu de même nisyet nisyu, mais étrangement 'rit et 'rū قرووا قرت

Niveau 1 bis

Étrangement pour ce même fait (la conjugaison des verbes défectueux à l'accompli pour les personnes pluriel et féminin), certains dialectes font la distinction entre les verbes de forme I (forme nue comme dans les exemples précédant) et ceux des formes à deuxième radicale redoublée (II et V) ou avec un long (III et VI), pour ces formes, la version conservatrice est possible, et même plus courante: 

arabe classique: 5allat خَلَّت (elle a laissée, forme II); nādaw نادَوا (ils ont appelés, forme III); ta3arrat تَعَرَّت (elle s'est dénudée, forme V); talā9aw تلاقوا (ils se sont rencontrés, forme VI).

L'innovation attendu (du niveau 1) donne خلّات ناداوا تعرّات تلاقاوا.

*Les ruraux algériens, spécialement ceux de l'Oranie et de sud Constantinois (wilaya de Biskra et de Ouargla) connaissent également:
5allat, nādu, t3arret, tlāgu.


Niveau 2

Cette innovation concerne la conjugaison à inaccompli des verbes défectueux de type "A" (voir article précédant) au féminin et aux personnes pluriels, l'arabe classique donne toujours une voyelle courte (sauf lorsqu'il y a anciennement un hamza):

يَنْسَوْنَ yansawna. Ils oublient.
اِنْسَوْا insaw. Oubliez (impératif pluriel).
اِنْسَيْنَ insayna. Oublie (féminin).

Les dialectes innovants ont ينساوا انساو انساي yensāw; ensāw; ensāy. De même nebdaw (nous commençons), telqaw (vous trouverez), tebray (elle guérira), etc...

* Les dialectes qui n'ont pas cette innovation tout en ayant celle du niveau 1 sont les même que ceux qui n'ont pas l'innovation 1 bis à savoir les parlers oranais et ceux du sud constantinois. Ceux ci ont yensu, ensi, telgu, comme en Libyen et les parlers orientaux d'ailleurs ... Dans le centre (parlers saharien algérien, wilaya de Djelfa, Laghouat par exemple) les deux formes coexistent mais les versions innovées sont plus courantes.

remarque 1: La remarque 1 du niveau 1 est valable ici (pour les verbe en أ ). ye9rāw est plus proche de يقرأون que ne l'est ya9rū (ou yagrū).

remarque 2: Les parlers conservateurs orientaux ont toujours la diphtongue courte de l'arabe classique.

Niveau 3

C'est le dernier niveau d'innovation. Elle concerne les mêmes personnes que le niveau 2 mais pour les verbe en "I" cette fois.

يَمْشَوْنَ yamşawna. Ils marchent.
اِمْشُوا imşu. Marchez (impératif)

Les dialectes innovant, de nature pré-hilalien pour la plupart, ont يمشيو امشيو yemşīw emşīw. Pareillement: na7kīw (nous racontons/parlons), t5allīw (vous laissez), etc...

* Cette particularité se retrouve à Alger, dans le nord Constantinois, à Annaba, à Tunis, et dans le Maroc en général.


RECAPITULATIF 

Niveau 0

Algerie: Oued Souf (El Oued), Touggourt (Ouargla), Zeribet El Oued (Biskra), Tebessa, Mechroha (Guelma).

Tunisie: Douz, Tataouine.

Libye: Partout.


Niveau 1

Algérie: Ain Naga (Biskra), Ouargla, Saida, Oran, Sidi Belabbas, Mascara, El Bayadh.

Tunisie: Mateur (?).

Niveau 2

Algerie: Laghouat, Djelfa, Bousaada (Msila), Sour El Ghozlane (Bouira), Ksar El Boukhari (Medea), Sebdou (Tlemcen)

Maroc: Tendrara, Guelmim, Layoune.

Mauritanie: Partout.


Niveau 3

Algerie: Tlemcen, Alger, Msila, Setif, Bordj Bou areridj, Constantine, Annaba.

Maroc: Tanger, Fes, Tetouan.

Tunisie: Tunis, Mahdia.


Conclusion

La conservation sur ce point répond comme on pouvait s'y attendre à deux critères selon le parlers étudié: Son caractère bédouin ou sédentaire, d'une part, et sa position géographique, les parlers de l'Est étant naturellement plus conservateurs.

Une exception se dessine, les parlers sahariens du centre Algérien sont moins conservateurs sur ce point que leurs voisins de l'ouest du tell et du sahara (ancienne province d'Oran).

La situation du Maltais (langue descendant de l'arabe parlée par les immigrants africains en Sicile) a de quoi laisser perplexe puisqu'elle comporte à la fois des archaïsmes (notamment formes pluriel) et des innovations (pour les formes féminine): مشوْ mşew  et ملوْ mlew (soit du niveau 0) et مشات mşēt (au moins du niveau 1) yimşū, et 5allēt خلّات (niveau 2 au moins) et yensew ينسو (niveau 1 maximum). Il est possible que cette petite diphtongue "ew" soit plutot une réduction d'une ancienne ēw qu'un archaïsme issue de la langue ancienne, si tel es le cas ce parler se situerai pile au Niveau 2 de la classification proposée ici.


dimanche 25 février 2018

Les verbes défectueux

On parle de verbe défectueux en arabe lorsque la dernière radicale composant la racine du verbe est une des lettres dites semi-consonne و , ى ou ا. Ces lettres ont en arabe classique un traitement particulier puisqu'elle peuvent s'assimiler ou tout simplement disparaître dans certains cas de conjugaison. Les dialectes (surtout maghrébins) ont du mal avec cet aspect et ont innovés pour "régulariser" la situation de ces lettres.

Pour illustrer ce phénomène:
Arabe classique: يَقِفُ  ya9ifu Il se tient debout. De la racine و.ق.ف. Le و a complètement disparu sous influence du radical ي de la première personne du singulier.
Arabe dialectal: يوقف yūw9af (Alger), yūgef (Laghouat) yiw9af (égyptien). Le و est "rétabli" dans tous les cas.

Arabe classique: قُل Dit (impératif). De la racine ق.و.ل. Le و est court. Remarque valable pour tout les impératif de verbes concaves (qui comporte une semi consonne en son milieu): بِت (passe la nuit du verbe يبات) et سِر (va. du verbe يسير).
Arabe dialectal: قول سير بات. Tout les dialectes modernes partagent ce trait à ma connaissance.


D'autres exemples concernent justement les verbes défectueux. Ceux ci sont de deux types, selon qu'ils finissent en "A" ou en "I" (ceux en "U" ont quasiment disparu j'en donnerai quelques exemples dans un prochain article) à l'inaccompli (à l'accompli, tout les verbes défectueux se conjuguent de la même manière):

En "A": Il s'agit pour la plupart du temps, comme en classique, de verbe dont la dernière radicale est ي:
ينسى (oublier), يطفى (être éteint, comp. يطفي éteindre), يلقى (trouver), يخلى (se vider, comp. يخلي vider), يرعى (paître).

On trouve également des verbes comportant un hamza ou un waw ramenées en dialecte à un simple ا:
يرجا (attendre, class.يرجو).
يملا (se remplir, class. يملأ).
يبطا (tarder, class. يبطؤ)
يلبا (boire le petit lait ou colostrum, class. يلبأ)
يبرا (guérir, class. يبرئ)
يقرا (lire, class. يقرأ)
Appartiennent à cette catégorie tout les verbes défectueux de formes V: يتمشّى (marcher), يتسمّى (se nommer).

En "I": La dernière radicale est comme en classique ي.
يشري (acheter), يدري (connaitre), يرمي (jeter), يمشي (marcher).
Les verbe de forme II appartiennent nécessairement à cette catégorie: يقرّي (enseigner), ينسّي (faire oublier), يعيّي (fatiguer).


Fait intéressant, dans les dialectes algériens, deux verbes du vocabulaire de base sont traités comme des défectueux alors qu'ils n'en sont pas: à savoir les verbes manger et prendre, qui font respectivement كلا et  خذا (dans certains parlers خضا) alors qu'ils conservent leurs formes originels à inaccompli ياكل ياخذ (class. يأكل يأخذ). Cette particularité est propre à la quasi totalité des parlers maghrébins, seul au Maroc dans certains régions on entend des formes concaves كلت  et خذت (rappelons que la forme régulière أكل أخذ est toujours en vigueur en orient).

Nous allons voir maintenant la conjugaison des verbes défectueux dans les dialectes maghrébins et la répartition des différentes innovations.

vendredi 2 février 2018

La division du temps traditionelle

A une époque pas si lointaine (jusqu'au début du XXième siècle) les horloges et les montres étaient inconnus de la plus grande partie de l'Algérie, poser la question "Quelle heure est-il ?" n'avait de sens que dans les villes ou au sein des établissements religieux. A la campagne et dans le désert, la population se servait d'une multitude de mots pour se repérer dans le temps

1- De l'obscurité au lever du jour من الفجر الى الشروق

Avant l'apparition du soleil dans l'horizon, la lumière de cette astre vient éclaircir l'obscurité, cette période dure environs 1h30 on l'appelle en français l'aube ou point du jour, en arabe نجمة الفجر, c'est durant cette intervalle que s'accomplit la prière du jour صلاة الفجر ou صلاة الصُبح.
L'aube se dit également drwīdīş درويديش, c'est le moment où l'on peut commencer à distinguer les objets.

Aurore 
Succédant à l'aube, l'aurore se caractérise par l'apparition des rayons du soleil à l'horizon. Ce court instant qui annonce l'apparition du soleil est appelé الغُبَيْش elġobeyş/loġbeiş ou dardūş دردوش ou tout simplement الفجر (les arabes distinguent encore deux aurores الفجر الكاذب et الفجر الصادق qui se succèdent dans un cours instant, ont entend donc parfois الفجرين).

Puits le soleil se lève. (= الشروق/ طلوع الشمس), on rentre dans la matinée.


2- La matinée الصباح

Le matin de manière général est الصباح, si on veut parler de la matinée, c'est à dire d'une journée en particulier, on dira الصحبة ou الصُحبيّة. La matinée commence par le moment où la clarté est complète dans le ciel, c'est le الضحا.

Deux heure plus tard environs, on rentre dans le الضحا العالي ou الضحوة le soleil commence à être haut.

Puits le soleil atteint son point culminant c'est le midi, en arabe نص النهار ou العلام.

3- L'après midi العشوة او العشيّة et le couché du soleil الغروب

Une heure après le midi, la matinée s’achève, l'après midi (العشوة ou العشيّة) vient de débuté avec le الظهُر, c'est à ce moment qu'on accomplit la prière du même nom. Pile entre le midi et le couché du soleil, c'est العصر et la prière associée. Une heure plus tard on rentre dans le العصر الضيّق.
Quand le soleil commence à se cacher dans l’horizon c'est le الغروب, on dit du soleil تغرب ou تتمسّا. Une fois complètement caché, on voit encore sa lumière dans le ciel, c'est le crépuscule (même phénomène que l'aurore mais inversé) en arabe المغرب. Ce moment détermine l'avant dernière prière de la journée. Après ce moment c'est le مسا le soir.

4- La nuit

Lorsque toute la lueur du soleil a disparut du ciel, environs une heure et demi après le المغرب, on entre dans العشا. Pour désigner ce mot on se sert aussi du mot العتمة. Deux heure plus tard, l'heure où l'on se couche habituellement, on est dans الغطسة Le plongeon (le verbe غطس plonger est employé dans le sens de dormir brusquement sans le faire volontairement)
Une heure plus tard العسة الأولى, le coq fait entendre son premier chant.
العسة الثانية correspond avec نص الليل la moitié de la nuit, il est minuit.
A deux heure du matin on place العسة الثالثة et correspond au troisième chant du coq.
A quatre du matin c'est العسة الرابعة.

Puits c'est l'aube et une nouvelle journée commence.


Complément

بُكرة: Début de journée. Juste après le lever de soleil. En orient ce mot à pris le sens de "demain".
البارح: Ce mot désigne à l'origine la soirée de la veille (et امس يامس hier), aujourd'hui c'est le mot le plus communément employé pour "hier" (en Egypte امبارح).

jeudi 1 février 2018

Les mots féminins sans ة Suite



A part les cinq premiers mots qui sont des plus communs, la majorité du vocabulaire ici appartient à des domaines particuliers comme la poésie ou le langage des éleveurs, ils sont par conséquent d'un emploi très rare, surtout dans leurs forme sans ة lorsque celle ci coexiste avec une forme marquée de cette lettre.

Les mots et qualificatifs qui s'appliquent aux femmes:

اُم :  mère. Il est prononcé tel quel dans les dialecte ruraux (avec les affixes ont dit ommuk, ommu, ommhā, ommnā, ...) où ils coexiste avec une seconde forme مّا (mmāh, mmāhā, ...). Les dialectes qui connaissent une influence citadine ont aussi يمّا yemmā ou yummā (Est). Celui ci peut comporter un ة à Alger avec les affixes où yemmāto يمّاتو (sa mère) est possible mais moins courant que yemmāh. En revanche à l'état construit ce ة se montre toujours pour ce mot: yemmāt lūlīd يماة الوليد  (la mère du petit enfant) et aussi la fameuse et curieuse expression يماة يماه. Le diminutif mwīma (plus souvent mmwīma)  مويمة ou īmīma اميمة (Est) comporte toujours le ة.

اُخت: Sœur.

بنت: Fille.

عجوز:  vielle femme. Dans les parlers citadins (Tlemcen, Cherchell, Alger, Constantine, ...) on dit عجوزة et عجوز signifie vieil homme.

عروس: épouse. Comme pour عجوز, les parlers de sédentaires emploient la paire عروس/عروسة pour le fiancé et la fiancée. Les ruraux ont en principe عريس/عروس mais le mot  عروسة s'entend parfois (rarement) aussi pour fiancée, par contre le fiancé est toujours عريس. En Libye, عروسة est attesté.

عيال: Femme. Ce mot signifie plus proprement "le ménage, le foyer, la famille" mais sert surtout à designer la femme dans certains parlers.

ستّوت :  Vieille mégère, sorcière. Ce mot tire son origine dans l'idée de 60 ans ستّين سنة. A Alger c'est ستّوتة et s'applique à toute femme vicieuse et haineuse.

خادم : servante (négresse). Ce mot est pan-maghreb. On le retrouve dans le nom du village de بئر خادم dans la banlieue d'Alger. Il est aujourd’hui peu employé car très chargé négativement.

عاقر (tr. 3āger): stérile (s'applique aux femmes ou aux animaux femelles). On entend aujourd’hui plus couramment عاقرة.

حامل : enceinte. Contrairement aux dialectes orientaux, le mot حاملة existe et s'emploi même plus couramment en Algérie.

عانس: vielle fille.

طالق: Divorcée. Non utilisé à ma connaissance en dialecte algérien.

باير : vielle fille également. Aujourd'hui le mot بايرة l'a totalement supplanté, et on dit même باير pour vieux garçon ce qui est une aberration vis à vis de l'étymologie de ce mot: terrain inculte, non cultivé.

عاتق (tr.3āteg, pl. عواتق) : fille vierge.
بتول: Meme Sens.
بكر :  Meme Sens. Chamelle ou jument apte à procréer qui n'a pas encore été montée. Voir l'article sur les chameau. On dit plus souvent بكرة.
ضامر : Femme svelte. 
ستّ: Reine.
رداح : Femme d'une grande beauté. Du nom d'un personnage de la geste hilalienne.
بالغ:  pubère. S'emploi pour les hommes aussi.

Des mots qui définisse un animal femelle ou perçu comme tel:

فرس (prononcé fraṣ): Jument. Mot qui malheureusement tend à s'effacer devant عودة.
عارم :  Faucon femelle.
عقرب: Scorpion.
ثعبان: Serpent.

Des mots relevant de  la gestation des animaux: 

طارد (pl.طُرُّد) : en chaleur (chienne, brebis, chèvre)
قايم gāyem (pl.قيّم) : en chaleur (vache).

ميسّر : en chaleur (chamelle)

اُمّ حضان: pleine (chienne, chatte).
شايل (pl.شيّل): pleine (chamelle). شايلة est plus usité.
رادف : pleine (jument et ânesse). رادفة est possible.
دافع (pl.دُفُّع): pleine (brebis). Un éleveur de la région de Ouled Djellal (Biskra) l'a employé pour une chamelle mais je pense que c'est un abus de langage et qu'il ne s'applique en principe que pour les brebis.
مرقّد mregged (pl.مراقيد): pleine (vache).

رازم (pl.رزّم): sur le point de mettre bas (jument)
والد (pl.وُلّد):  mettant bas.
كسّاب: très fertile (chamelle).
ولّاد : même sens.
محلاب ou محلب : Qui produit beaucoup de lait (chamelle).
كتول قتول : Qui fait une fausse couche (chamelle)
حايل (pl.حيّل): qui n'a pas conçu pendant un an.

تابع  (pl.تبّع): suivie par son petit (jument, ânesse).
خلفا (pl.خُلّف ou خلفات): suivie par son petit (chamelle).
فروق furūg (pl.فُرُّق): séparée de son petit (jument, ânesse).